Alors voila, après quelques
écoutes du nouvel album de Boards of canada, me voila en mesure
d'émettre un avis global sur l'objet.
Tout d'abord,
qualitativement, on est vraiment dans la lignée des albums précédents : On a des morceaux vraiment très envoûtants
et planants, et d'autres assez froids et vides.
On est toujours dans du
contemplatif,
atmosphérique, mystérieux, planant, éthéré, intemporel. Parfois très calme, parfois beaucoup + rythmé.
Personnellement j'ai
beaucoup accroché sur « Cold Earth » et « Reach
for the Dead », j'y ai trouvé une certaine profondeur, une
certaine force sereine.
Et puis il y a, vers la fin
de l'album, « New seeds », et « Come to dust »,
qui sont pour moi le summum de l'album. Il y a une sorte de montée
en puissance dans ces deux morceaux, et un certain sentiment
d' « Epicness » qui se dégage de tout cela.
A noter, une interview très intéressante du groupe, qui permet de mieux comprendre les
influences et les intentions artistiques, ainsi que la philosophie du groupe. Il me semble que c'est la première interview que j'ai pu
lire d'eux, étant donné qu' ils restent assez
discrets et communiquent peu dans les médias, un peu comme les Daft Punk.
Nos deux amis semblent avoir
comme inspiration les années 70-80, surtout les musiques de films
genre John Carpenter. On sent clairement cette nostalgie liée à la culture des années 80.
On comprend également que
tout semble calculé au millimètre près dans un album de Boards of
Canada, y compris le titre des pistes, les références scientifiques
ou mathématiques. « Split your infinities », « White
Cyclosa », « Transmisiones Felix »...Tout cela
donne nous ramène à la technologie et bien sur à
l'industrialisation, des années 80 à nos jours.
On note aussi dans cette
interview la dimension spirituelle de Boards of Canada : On y parle
de nihilisme, du côté limité de l'humain, d'un « climat
conspirationniste anxiogène », mais à côté de cela, BoC (pour les intimes) nous transmet pourtant quelque chose de très profond, de
presque sacré...On est en plein dans les thèmes du rêve, de la
réalité et de l'illusion, de l'âme...
Bien sur, ce style ne fait pas l'unanimité, et certains préfereront une musique + "légère", "joyeuse", ou que sais je encore. Mais BoC a le mérite d'avoir un style assez unique en son genre.
Bien sur, ce style ne fait pas l'unanimité, et certains préfereront une musique + "légère", "joyeuse", ou que sais je encore. Mais BoC a le mérite d'avoir un style assez unique en son genre.
Cependant, une des choses que je
redoute à propos de Boards of Canada, c'est justement qu'ils s'enferment dans leur
propre style. Comment peuvent-ils se renouveler, avancer, et de ne
pas tomber dans une redite du style "vintage/ambiant/planant/années
80" , qui est pourtant leur marque de fabrique, leur identité ?
Car l'album n'est finalement
pas vraiment surprenant. C'est efficace, c'est que l'on voulait.
Certes. Mais la question de l'évolution artistique du groupe se pose
un peu pour la suite. (Si suite il y a !)
Par ailleurs, ce soit être une expérience assez particulière d'écouter cet album en plein désert, comme c'est le cas pendant cette session spéciale qui a été organisée dans un ambiance un peu mystique et presque surréaliste...On croirait qu'on va voir débarquer des aliens !
Bref, quoi qu'il en soit, longue vie à Boards of Canada !
Bref, quoi qu'il en soit, longue vie à Boards of Canada !